Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites.
Marc Levy.
Après un séjour dans le maquis des résistants des années 39-45, Marc Levy retourne à ses premières inspirations: l'amour, surmonté d'une dose de mystère. Ainsi « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » retrace l'histoire d'une jeune femme, belle, brillante et amoureuse qui le jour supposé de ses noces enterre son père. Seulement celui-ci va revenir de l'au-delà ou plutôt d'une usine fabricant des androïdes pour hanter les jours de sa fille. Enfin plus précisément 6 jours, le temps d'un bouquin de 425 pages, qu'il consacrera à se faire pardonner, expliquer et justifier son comportement de son vivant. Mais aussi montrer qu'en n'ayant quasiment pas participé à la vie de sa fille, il peut la guider et savoir ce qui est le mieux pour elle, s'octroyant au passage ses plus grandes réussites. ( L'éducation parentale détermine peut être quelques bases, mais l'individu ne reste-t-il pas maître de son destin?)
Ainsi notre héroïne bien docile va bouleverser toute sa vie quittant son travail, ses amis et son fiancé pour suivre son cher père hait toute sa vie, à l'autre bout du monde. Ce roman nous mène à Montréal sur les traces d'un premier amour puis nous guide en Allemagne revivre le temps d'un souvenir, la chute d'un mur tristement célèbre.
L'histoire de Julia passionnée d'art, vivant sa passion aussi fortement que son amour de jeunesse, croise le chemin de deux acolytes, Mathias et Antoine. C'est avec joie que l'on retrouve les deux protagonistes de « mes amis, mes amours » ( adapté au cinéma, sorti en juin 2008) au temps de leur jeunesse, ainsi que l'inspecteur Pilguez.
Derrière ce bien grand titre se cachent les sentiments paternels non exprimés. L'amour reste toujours présent malgré les maladresses parentales, tel pourrait être le message de ce livre.
Marc Levy signe ici, son dernier roman, une comédie romantique gentillette, toute prête à être filmée (comme nombreux de ces livres dernièrement...). En dépit de quelques rebondissements intéressants, un « happy end » plaisant, le romancier français ne nous livre pas là son plus grand ouvrage.
Sandrine Cardon
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire