Ce trio belge déclenche de drôles de réactions dans nos petits corps déjà meurtris par les assauts festifs du précédant set de Zebda.
C'est un serpent qui s'insinue sous votre peau à coup certes de décibels, de tempo ultra lourd et de riffs ravageurs , mais aussi de blues mutants priapiques.
Présentons ces gâchettes.
A droite une montagne, façon Sandor Clegane, Monsieur Paul tient sa basse comme si c’était le Mjolnir frappant l'enclume de nos tympans........
Le batteur Mario Goosens, paré d'un magnifique costume mauve...... Ok ,ce mec est fou, c'est le Joker, et représente le coté ass du band. En plus d'être un cogneur hors pair, l'homme fait don de son corps et surtout de sa langue sur les kits de son instrument.....et que je te lèche mes baguettes les cymbales, que j'avale à pleine bouche le micro......... Heureusement qu'il ne joue pas de la tronçonneuse.
On finit par le tombeur de ces dames, Ruben Block avec ses beaux favoris, suit impeccables, souliers blanc vernis ( non je ne suis pas jaloux.... mais pas du tout.) En plus d'un jeu de riffs saillants comme son fute, le frontman dispose d'un organe tout a fait exceptionnel.... Calmez vous. Je parle de sa voix, même si celle ci, encadrée par les poses rock du bonhomme, provoque autant de malaises qu'un coup de reins....
Show dévastateur, ravageur, sexy. Leur stoner pop est efficace sur album, imparable en live.
Point de vue public, côté cour, ça slamme, pogote. Les forces de sécurité façon Altamont viendront rétablir leur lois dans cette amas de jeunes gens furieux, des barbares je vous dis.......
Côté jardin, ça se caresse langoureusement. Et là bien sûr, personne pour protester, ni résister d’ailleurs. Comme à l'écoute de ce blues inspiré de Skip James, « My Baby Gots a Gun ». Juste 8 minutes extatiques.
Je vous l'avais dit... de drôles de réactions.
texte : Vincent Risbourg
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