C'est curieux, cette parenté qui peut exister entre des artistes d'origines différentes, ce soir pour la troisième fois, « Cyprès » et « La Goutte » se produisaient en co-plateau et pour la deuxième fois, c'était au « Bateau El Alamein ». (La chronique du concert de Cyprès est ici)
C'est toujours une jolie expérience que d'écouter La Goutte. La première chose que l'on entend, c'est la voix de Gaby, une belle voix très expressive mais une voix seule ne fait rien, une voix sans sensibilité est à peu près aussi utile qu'une paire de moufle à un manchot !
La musique et les textes sont ce qui permet à la voix de Gaby de ne pas être vaine.
La Goutte a la réputation d'être un groupe de « chanson réaliste » et si ce n'est pas faux, c'est quand même sacrément réducteur.
Déjà la musique de La Goutte n'hésite pas à sortir des standards de ce type de musique, bien sur les sonorités acoustiques sont présentes mais ils n'hésitent pas à électrifier leurs compositions. Guitare acoustique, contrebasse et accordéon laissent souvent la place à d'autres instruments : guitare électrique et claviers.
La partie texte est souvent empreinte de nostalgie mais la réduire à cette aspect serait une erreur tant la diversité des thèmes abordés est grande : de la mort à la peur d'être père, de l’égoïsme à l'amitié...
Ce qui unifie ces chansons, c'est la poésie qui émane de ces titres qu'ils soient plutôt politiques ou plutôt personnels, des textes superbement écrits où chaque mot tombe au bon endroit !
Si vous avez l'occasion d'aller les voir sur scène, n'hésitez pas sinon leur deuxième album « Quel jour on est » est disponible et je vous le recommande chaudement.
Jean Philippe Trotier.
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