Ibrahim Maalouf trompettiste et pianiste hors-pair, mais également compositeur, arrangeur, producteur et professeur, est un enfant de Beyrouth, né sous les bombes en 1980, dans un Liban dévasté par la Guerre.Son père assim Maalouf, inventeur de la trompette à 1/4 de tons, lui enseigne dès son plus jeune âge : l'art de l'improvisation arabe, et lui instruit par la même occasion, la technique de la trompette classique.
Se nourrissant de tout style musical en passant par le hip hop à la musique électrique, ou bien par les musiques africaines, indiennes,balkaniques, jazz, rock, hard rock, etc..., Ibrahim ne se lasse jamais de composer et d'improviser.Après avoir parcouru le monde et collaboré avec de grands noms de la scène musicale mondiale tel que Amadou et Mariam, Vincent Delerm, Sting,Matthieu Chédid, Salif Keita, pour ne citer qu'eux, c'est en 2014, que le grand public couvre cet artiste complet grâce à la Victoire de la Musique qu'il obtient dans la catégorie "Meilleur album de musiques du monde" avec son album "Illusions".
C'est au Zenith de Nantes, que nous le retrouvons en concert, pour la sortie de ses 2 derniers albums "Kalthoum" et "Red and Black Light" dont ce dernier porte le nom de sa tournée.Ibrahim Maalouf, sur scène, nous explique comment les femmes de sa famille ont eût et ont encore une influence incommensurable sur tout son travail musical et c'est pourquoi, il lui paraissait normal de faire cette ode à la femme en cet album "Red and Black Light".
C'est accompagné de ses musiciens aussi à l'aise dans le répertoire Jazz, Electro, Pop-rock (impressionnant !) qu'il nous fait voyager dans son univers, à l'instar de ce numéro d'ombres chinoises, où ses musiciens se prêtent volontiers au jeu.Il n'hésite pas non plus, à surprendre le public, en leur annonçant qu'ils viennent de danser sans s'en rendre compte sur un classique de Jean-Sébastien Bach, qu'il vient d’interpréter ou bien en racontant une histoire pour faire dormir son enfant.
Le public est sous le charme !
Eric Deplanne
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