Des allumés on en croise régulièrement avec Arteos, mais celui-là c'est un peu la crème du genre. Est-ce parce qu'il est rescapé d'une terrible maladie du sang, que Mathias Malzieu dispense autour de lui sa folle énergie ? Possible.
En tous cas, aux Rockeurs il avait oublié sa promesse faite aux médecins, de se ménager et de ne pas se jeter dans le public pour être porté par lui à bouts de bras.
Le (trop court) set de Dionysos a fait la part belle au dernier album du groupe "Vampire en pyjama", qualifié par les intéressés de "nouveau premier album". Un condensé d'énergie, d'énergies positives, et de poésie.
Le spectacle est dans la salle dès le début ; Mathias traverse le public, chantant dans un mégaphone illuminé, et arrive sur scène porté par son manager.
La complicité entre les musiciens est palpable, et la communion avec le public est instantanée ; Mathias traverse la scène, saute, virevolte, interpelle le public... Quand il part en courant du fond de scène, saute par dessus les photographes pour se lancer dans le public, des dizaines de mains se tendent naturellement pour former "comme un doux tapis de feuilles d'automne". Le chanteur est porté par la foule, comme une idole qu'on vénère, qu'on se passe de mains en mains, pour finalement le ramener jusqu'à la scène où il termine sa chanson le plus naturellement du monde.
Plus tard il invite sur scène tous les groupes passées en début de soirée, et interprète avec eux le final de "we can be heroes", qui sera un peu l'hymne de cette soirée.
Avec Dionysos on a passé 45mn hors du temps, 45mn qui donnent envie de vivre la vie à fond en rebondissant sur chaque obstacle qui se dresse devant nous.
Merci Dionysos, chapeau l'artiste !
Olivier Guitard - Texte et photos
Michaël Foucault - Photos
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