Sur un air connu, on pourrait dire que « Les ardennais ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors », à chaque fois que je suis allé suivre un concert dans les Ardennes, j'y ai toujours trouvé un public chaleureux et attentif. Cessons de paraphraser Enrico Macias et revenons à l'artiste qui nous occupe ce soir, j'ai nommé Barcella.
Ce vendredi, l'ami Barcella était au théâtre de Charleville-Mézières et inutile d'essayer d'avoir une place, c'était à guichet fermé, ce qui est souvent le cas lorsqu'il se produit dans la région.
Si vous mettez ensemble un public bouillant et un artiste qui aime faire chauffer les ambiances, que vous ajoutez une dose d'humour, des textes poétiques, un débit digne d'un fleuve en cru et des musiciens talentueux, forcement vous obtenez un cocktail détonnant, très détonnant. Ajoutez à ces ingrédients quelques nouveaux titres, inédits pour certains, et un quartet de cuivres pour pimenter quelques morceaux, vous comprendrez que nous avons passé un vrai bon moment.
Bien sur le public de Charleville est un public qui, pour la majorité, connaît et apprécie le lascar et forcement ça doit faciliter la tache de Barcella mais c'est aussi un public très hétéroclite : pas facile d'emmener des têtes chenues dans les rythmes endiablés de mixtape, pas facile de capturer l'attention de jeunes blancs-becs avec l'age d'or, pas facile nom plus la symphonie d'Alzheimer pour ceux qui balancent entre deux âges...
C'est là qu'il est très fort malgré un public qui va de 7 à 77 ans, ça marche, l'auditoire réagit, chante bat des mains et finit debout, le courant passe et tous font un voyage dans l'univers souvent mélancolique de Barcella.
La bonne nouvelle c'est que la tournée « Soleil » ne fait que commencer et que vous aussi si vous êtes curieux, vous devriez pouvoir faire ce joli voyage.
(Que mes amis ardennais ne prennent pas mal mon introduction, je sais qu'il fait parfois beau dans les Ardennes)
Jean Philippe TROTIER.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire