211216 - MAIA BAROUH @ LA MAROQUINERIE - PARIS - 75

Les parisiens ont la détestable habitude de bouder les premières parties et même si c'est compréhensible, la circulation dans la région n'est pas des plus faciles, cela doit être rageant pour les artistes de se produire devant un public encore clairsemé. Si ce fut rageant pour Maïa Barouh, ce fut surtout dommage pour ceux arrivés en retard car ils ont raté un joli moment.

En effet, Maïa, artiste franco-japonaise nous a offert une prestation envoûtante où s’entremêlaient  rythmes occidentaux, parfois un peu jazzy, parfois électro et rythmes japonais. Curieux mélange à priori mais mélange qui fonctionne grâce à des arrangements subtils.

Sur la scène de la maroquinerie, Maïa Barouh a alterné titres en japonnais issus de chants traditionnels et titres en français aux rythmes plus actuels, pouvant même prendre des accents hip-hop. Maïa Barouh est présentée comme une flûtiste mais sur ce set, elle s'est surtout exprimée à la guitare.

Si à la vue des images et des premiers paragraphes de cette chronique, vous pensez avoir affaire à une petite chanteuse toute douce, vous n'auriez pas complètement tort mais ce serait plutôt réducteur car sur certains titres, Maïa envoie et elle envoie autant dans la partie musicale que dans les paroles, si vous êtes curieux allez voir son clip Sushi. Merci aussi à Karimouche qui nous a offert pendant son rappel un titre où Maïa est intervenue et nous a montré un coté plus festif !

La biographie de cette musicienne est à l'image de sa musique. Fille de Pierre Barouh, célèbre auteur, compositeur, interprète et producteur et d'une artiste peintre japonaise, elle grandit entre ces deux cultures sans compter ses voyages qui lui font découvrir le Brésil, l’Afrique et encore d'autres musiques, d'autres « groove », d'autres univers. Ces influences et la découverte des chants traditionnels de son archipel natal donneront cette musique tellement particulière, tellement personnelle, tellement classique et en même temps terriblement moderne, ce n'est pas pour rien que la presse allemande la nomme « la Shaman punk! »

 



















Une Image de son featuring lors du rappel de Karimouche !

Jean Philippe TROTIER

 



 

 

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