Ladaniva,
le nom fait sourire. Il rappelle le nom de ce 4x4 rustique venu de
l'est et vendu en occident. Ce nom n'est bien entendu pas là par
hasard, il symbolise à merveille la rencontre entre l'est et
l'ouest, entre Jacqueline Baghdasaryan l'arménienne
et Louis Thomas le lillois.
Ils se
rencontrent dans un bar lillois où Louis Thomas entend la voix
subjuguante de Jacqueline à laquelle il ne tarde pas à mêler sa
guitare et sa trompette. Si leur influence principale est clairement
balkanique, beaucoup de leurs titres sont issus du folklore arménien,
ils ne s'interdisent pas d'intégrer d'autres sonorités, d'autres
musiques. De leurs voyages à la Réunion, ils ramènent un goût pour
la maloya, ajoutez à cela le goût de Louis Thomas pour le jazz et
les musiques du monde, les ingrédients sont là pour obtenir un
mélange très excitant.
S'ils
créent à deux, sur scène le groupe, emporté par la voix de
Jacqueline Baghdasaryan, fait appel à de nombreux instrumentistes
de talent. Ils sont couramment sept et dégagent une belle énergie.
À travers leurs titres, on entend toutes leurs inspirations, en
premier lieu la musique des Balkans mais aussi des sonorités
orientales ou créoles avec des arrangements qui naviguent entre pop
et tradition. Entre
leurs nombreux titres très énergiques, ils nous glissent quelques
petites pépites plus calmes, nous prouvant l'étendu de leur talent.
Au
delà de ça, ce qui explose sur scène c'est la présence de
Jacqueline Baghdasaryan, elle ensorcelle le public avec sa voix, avec
ses chorégraphies, avec son humour et son charisme, on en oublierait
presque qu'on ne parle pas l'arménien et on a l'impression de
comprendre ce qu'elle nous chante.
Samedi soir, c'est un public heureux qui a quitté la salle de Bords 2 scènes. Si une partie du public étaient déjà des aficionados de Ladaniva, pour d'autres ce fut un découverte, une magnifique découverte qu'il faut absolument aller voir sur scène.
Jean
Philippe TROTIER.
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