Qui aujourd’hui dans l’Hexagone aurait le culot de prétendre jouer dans la même cour qu’Aqme ? Avec ce nouvel album, le groupe semble plus que jamais bien seul devant, dans une sphère rock/métal qu’il domine sans pitié. Le contre-pied pris avec le précédent album La Fin Des Temps et son affirmation d’une identité plus rock que métal auront prouvé une chose : les Aqme font ce qu’ils veulent, ne se soucient pas des modes et transforment chaque inspiration en réussite. Du coup, on ne sait jamais à quoi s’attendre.
Hérésie est bien l’aboutissement de ce que le groupe parisien peut proposer de mieux. En utilisant au mieux chacun des points forts qui jalonnent leur carrière. On retrouve compilée dans ce disque la puissance mélodique de Sombres Efforts, la rage de Polaroïd et Pornographie et le sens des arrangements de La Fin Des Temps. Le tout dans une version XXL et un retour aux affaires métal, allant de pair avec un retour de Daniel Bergstrand derrière la table de mixage. Jamais la basse n’a autant ronronné, la batterie est déchainée, la guitare est plus grasse que jamais et le chant n’a jamais été aussi puissant et mélodique.
On passe du brulot Métal au tube, à des morceaux bien plus profonds. Le passage à l’âge adulte peut-être, mais surtout un passage dans la cour des très grands.
Site : http://www.aqme.com/
Site : http://www.myspace.com/aqme
Geoffrey Paufert © Metal obs pour ArtEos
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