Véritable phénomène scénique et vocal, souvent comparée à la fois à Tina
Turner et Mahalia Jackson, Liz McComb est née à Cleveland d'une lignée
de pasteurs, et installée depuis 20 ans à Paris. Sa mère, l'une des
rares femmes promue pasteur-prédicateur, anime une petite communauté pentecôtiste, branche la plus africaine du
protestantisme américain. On y pratique un Gospel particulièrement
frénétique, forme moderne des vieux "negro-spirituals".
Avec
son ample voix de mezzo souverainement expressive, Liz McComb aurait pu
choisir une carrière classique. Mais suivant l'exemple de Mahalia
Jackson, elle décide de consacrer sa vie au Gospel et de la faire sortir
de la pénombre des églises.
A l'éternel problème du Gospel qui est de savoir si l'on peut chanter cette musique dédiée à Dieu hors de ses temples, ce sont des femmes qui apportèrent
la réponse. Sister Rosetta Tharpe, Mahalia Jackson, Marion Williams, Liz
McComb : toutes les grandes chanteuses religieuses afro-américaines ont
choisi de s'exprimer partout où l'écoute est la plus attentive. Mircea
Eliade, génial historien (athée) de toutes les religions, a démontré que
leur seul point commun, c'est la "théophanie", la façon géniale dont la
"foi" s'approprie n'importe quel lieu.
Dès 1981, elle se produit
au Festival International de Montreux aux côtés de Bessie Griffin, Taj
Mahal & The Mighty Clouds of Joy, Luther Johnson Jr et Koko Taylor.
Les festivals se succèdent jusqu'à ce que sa formidable puissance
scénique lui permette d'assurer les premières parties de Ray Charles et
James Brown. Depuis, elle sillonne le monde entier et tient la vedette
des festivals aussi incontournables que Montreux, Saint-Louis du
Sénégal, Montréal, Fès, Antibes, Marciac, Vienne, etc. Son nom se
retrouve en tête d'affiche des salles les plus prestigieuses et
mythiques de la capitale : le Casino de Paris, le Théâtre des
Champs-Elysées, l'Opéra Comique, la Madeleine, le Palais des Sports, le
Théâtre du Châtelet et l'Olympia. Lors de son invitation à l'Auditorium
de Lyon en 2001, Liz McComb avait littéralement transformé la grande
salle lyonnaise en temple de l'amour.
Son album Time is now
(octobre 1996), enregistré en studio à L.A., a obtenu le Prix Mahalia
Jackson, offrant ainsi à Liz la reconnaissance de ses pairs.
Son
succès phénoménal place Liz McComb à l'avant-garde de cette renaissance
du Gospel sur la scène européenne, qui aura surpris tout le monde, et
qui n'a sûrement rien d'une mode éphémère ; il suffit pour s'en
convaincre d'écouter n'importe lequel de ses cinq albums personnels.
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