Il est parti. L'homme, le mari, le père de ses enfants, celui qu'elle aimait, est parti. Chloé se retrouve seule, sans rien avoir vu venir. « Lache, salop, hypocrite, égoïste » autant de qualificatifs dont elle voudrait l'accabler. Et pourtant. Pourtant, c'est son beau-père, l'homme qui a élevé ce mari si faible, qui la console d'une façon imprévu, d'une façon touchante. A la manière d'un homme qui a lui aussi vécu, aimé et regretté, qui pense qu'il faut « du courage pour tout casser, tout saccager par pur égoïsme ».
« Je l'aimais » ; un titre évocateur et plein de sous-entendu, un roman qui nous entraîne au coin du feu lors d'une longue soirée d'hiver remplie de confidences, de chuchotements et d'émotions.
Révéler ces choses enfouies au plus profond de nous-même, celle dont on a secrètement honte et qui vous ronge un petit plus chaque jour, tel est le courage de cet homme qui ouvre son cœur à sa belle-fille. Son fils a osé la quitter et alors? Lui n'a jamais eu ce courage. Tout est dit.
Un petit livre (216 pages) qui a le pouvoir de nous convier à la confidence d'un vieil homme, d' ouvrir les yeux sur notre monde, ces relations si bizarres parfois qui nous enchaînent à de vieux démons. Un livre qui se lit entre les lignes, qui touche son lectorat et fait réfléchir. Qui peut avoir le mérite d'écrire ça? Anna Gavalda.
Sandrine Cardon
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