Avec un nom pareil, on s’en doute, ça ne sera pas la musique de la fête de la bière. Mais ça n’est pas non plus la musique de la mise en bière. Car un vent frais souffle sur le nouvel album de ces Américains taciturnes, symbolisé par l’entrain et la richesse de Tell Me, un single qui confirme le réchauffement climatique de cette fanfare de chambre venue de Minneapolis.
Ce cheminement vers une pop à la fois plus exaltée et sereine, on l’avait aperçu sur l’album précédent Wild Go, mais Dark Dark Dark va plus loin encore vers le clair clair clair, à l’image du somptueux Who Needs Who d’intro. Comme Beirut ou Sufjan Stevens, le groupe n’a pas une vocation de douanier, et autorise les flux entre musiques savantes et primitives, folklores de la vieille Europe et dialectes américains – americana, jazz ou même Broadway… Il encourage les dialogues et la fraternisation, efface distances et temps pour ses chansons aussi universelles qu’intemporelles. La grande et belle musique populaire américaine;
JD Beauvallet
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