"Réaliste, tendre, drôle, libre, directe, extravertie, kitsch, impertinente et un peu pessimiste peut être", voilà quelques adjectifs qui peuvent s'appliquer à GiedRé.
Vous remarquerez que « vulgaire, obscène, perverse » ne sont pas dans la liste et c'est normal car ceux qui penseraient que GiedRé puisse être ça, ne serait ce qu'un peu, se trompent lourdement, très lourdement.
Bien sur GiedRé n'est pas une douce chanteuse pour goûter d'anniversaire, que son look "girly-trash" ne vous induise pas en erreur elle n'est pas une chanteuse pour enfant (pas du tout), ses paroles sont crues (très crues), explicites (très explicites) et sans aucun tabou.
En fait, on pourrait dire que c'est une chanteuse réaliste mais de la chanson réaliste à laquelle on aurait retiré ce vernis pathos destiné à rendre cette réalité supportable... non ici ce qui nous sauve de cette réalité, c'est l'humour, un humour forcement noir, sexuel et outrancier qui tel un électrochoc nous ouvre les yeux sur un monde glauque, pervers et injuste.
La notice wikipédia cite Pierre Perret comme une de ses inspirations et ce qui m'a fait relever ce point c'est que les Ogres de Barback que j'ai chroniqué récemment revendiquent aussi cette inspiration. C'est vrai que l'on retrouve une certaine similitude/filiation avec certains textes de Perret chez GiedRé.
Venons en au concert de ce jeudi où GiédRé est passée en première partie de Barcella.
Comme souvent lorsqu'elle passe en première partie, une grande partie du public ne la connaît pas et ne s'attend pas à l'expérience qu'il va vivre. Pourtant les chansons d'ambiance passées avant le concert sont clairement grivoises et d'une certaine manière annoncent la couleur. Le contraste entre la jeune fille blonde toute mignonne et les « horreurs » qu'elle chante avec gourmandise sont toujours un choc. Les débuts de concert sont donc toujours un peu « flous » et ceux qui ne la connaissent pas hésitent entre indignation, étonnement, rires un peu gênés et franche rigolade mais ces hésitations sont rapidement balayées par l'énergie de la miss et à la fin du concert c'est debout que le public demande un rappel.
Assister à un concert de GiedRé est une expérience qui laisse une trace, bien sur si vous êtes puritain incurable, insensible au second degré, allergique à toute forme de contraception ou doté d'un QI d’huître n'y allez pas sous peine de voir vos certitudes voler en éclats par contre pour les autres aucune hésitation, le seul risque est que vous tombiez accro. (Attention Arteos ne saurait être tenu comme responsable d'un changement de votre état psychologique après un tel événement.)
Pour ceux qui auraient trouvé ce moment un peu court, vous pouvez suivre GiedRé sur son site ou sur son facebook.
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