Un petit mot , un petit texte en hommage à ceux qui sont tombés suite aux attentats à Paris par les personnes qui font ArtEos au quotidien...
Collés derrière les chaînes d'infos, collés aux réseaux sociaux, au fur à mesure que le bilan s'alourdissait que nous prenions conscience du drame, un goût amer envahissait notre bouche, nous étions KO débout devant l'ignominie.
Ignoble, odieux, inhumain, incompréhensible, horrible, scandaleux, abasourdis, tous ces adjectifs et bien d'autres ont été employés pour décrire les événements qui nous ont touchés ce vendredi et malheureusement ces mots étaient bien incapables de décrire ce que nous ressentions.
Quand j'emploie le « nous », ce n'est pas par hasard, bien qu'heureusement je n'ai aucun proche parmi les victimes, ces attaques m'ont touché au cœur.
Chez Arteos, notre spécialité est la photo de concert et nous fréquentons assidûment les salles de spectacles donc les artistes, les techniciens, les producteurs, les personnes de la sécurité et aussi, bien sur, les spectateurs. L'attaque du Bataclan a donc résonné d'une drôle de manière dans notre cœur : des potes auraient pu y être, nos gamins auraient pu être, nous aurions pu y être.
On appelle cela le spectacle vivant et c'est sûrement cela aussi que ces individus ont voulu tuer mais soyez sur qu'on fera tout pour prouver qu'il est n'est pas mort et le plus tôt possible nous serons dans les fosses, avec un pincement au cœur, prêt à rendre compte de notre passion pour le spectacle, pour que le spectacle reste vivant, pour leur prouver que nous sommes VIVANTS.
Jean Philippe trotier , photographe
Ils s'appelaient Vous, Ils s'appelaient Toi, Ils s'appelaient Moi. Ils s'appelaient Marie et Mathias. Ils s'appelaient Tout le Monde. Assassinés par la l'ignorance et la haine gratuite.
Inutile de donner le nom des meurtriers, les noms étant réservés aux êtres dotés d'une conscience et d'une raison. Ces pantins n'étaient dotés que de barbarie, incapables de penser, usurpateurs d'une religion dont ils ignorent tout.
Une énorme pensée donc, à toutes ces familles, toutes ces victimes innocentes, dont bon nombre de jeunes gens qui avaient toute la vie devant eux. Gardons en tête que cela aurait pu arriver à n’importe qui : vos amis, vos frères, vos sœurs, vos parents, vos enfants. Ou à un collègue photographe, nous qui connaissons et fréquentons les fosses.
Ils ont touché la Culture, ils ont touché la Liberté, ils ont touché la Joie d'être réuni tous ensemble, des choses inconnues et jalousées pour ce sous-genre de l'espèce humaine.
Nous sommes tous concernés.
Ces actes ont blessé la France entière, et le monde entier. La division espérée s'est en réalité meut en une cohésion internationale. Une entité partie en guerre contre le terrorisme.
Justine Caballina , photographe
J'aurais difficilement imaginé qu'on puisse entrer dans une salle de concert pour y assouvir sa passion - la photo - et en ressortir mort. Je veux dire mort par la faute de quelque illuminé fanatique, et pas à cause d'un projo qui explose ou d'une mauvaise chute dans la fosse.
Les tragiques évènements du 13 novembre au Bataclan m'ont évidemment ramené à la réalité de façon brutale.
Alors aujourd'hui j'ai une pensée émue pour Guillaume Decherf, journaliste aux Inrocks, qui est mort dans l'attaque. Une pensée pour Marion Ruszniewski, photographe de Rock and Folk légèrement blessée. Une pensée pour tous les autres, connus ou inconnus, morts, blessés ou rescapés, qui ont connu cet enfer.
Pour eux, et pour ne pas céder devant la barbarie, je continuerai à photographier au pied de la scène, aussi souvent que cela me sera possible. The show must go on, et je continuerai à l'immortaliser pour mon plaisir et celui des autres !
Olivier Guitard, photographe.
Touchés, émus, choqués, nous le sommes tous. La communauté Française et Internationale, les musiciens, le public, les photographes, ... tous, quelque soit notre appartenance.
Je pense à ceux qui y étaient, à leur entourage, à leurs familles.
Personne ne peut rester indifférent devant des actes aussi barbares. Le Bataclan est une salle de concert comme tant d'autres que j'ai pu fréquenter. Cela aurait pu être ailleurs, ici ou là. J'aurai pu y être.
Michaël Foucault , photographe
Difficile d'exprimer un ressentit après de telles actes ignobles...
Une grande douleur et de la tristesse,mais aussi de la colère et surtout une pensée pour tous les proches des victimes de ces terribles attentats.
Tous Unis contre cette Barbarie !
Eric Deplanne , photographe
Le vendredi 13 Novembre 2015 restera une date tragique, depuis ce jour là, un mélange d'émotions nous envahissent, tristesse, peur, colère , et en même temps un trop plein d'amour à transmettre. De plus ils ont touché à ce qui nous anime, ce qui nous fait vibrer et ce qui nous rend heureux, des lieux festifs et en particulier une salle de concert.
Un lieux qui nous rempli de bonheur à chaque fois qu on foule le sol d'un tel lieux.
Alors se dire maintenant dans un petit coin de notre tête, " Est ce que je risque ma vie à chaque fois que je vais y aller ? " alors que c'est un lieux de partage, de tolérance , de sourires, de rires, d'échanges? Non ! nous continuerons, avec encore plus de plaisir et avec un peu de rage. de Leur dire jamais jamais tu ne prendras notre liberté de rires, bien sur toi le terroriste, tu nous as fais et tu nous feras encore pleurer mais on restera fort et fier, d'être là, debout devant toi ! Alors regarde et maintenant c'est à toi de pleurer !
Marie Mellet , chroniqueuse
Un photographe n’écrivant avec la lumière, alors que tout ceux qui sont partis, si atrocement par la barbarie, reçoivent nos pensées les plus lumineuses.
Philippe Jacquemin , photographe
Vendredi 13 , déjà , je n'aime pas les vendredis 13, ca m'angoisse...Devant la télé , pas devant le foot, je m’étais concocté un petit docu animalier...le téléphone comme toujours à portée de main...ce téléphone qui n’arrêtait pas de vibrer ...pourquoi autant ce soir ...fin du docu , je vais peut être me décider à le regarder ce téléphone..
Alerte attentats Paris, chiotte ça recommence ...carnage au Bataclan...Eagles of Death metal ...QUOI , mais on a quelqu'un la bas !!! mon sang n'a fait qu'un tour, j'avais demandé je crois une accred pour ArtEos , vérification ...ouf non c’était pour le lendemain..Apres ce "soulagement" l'horreur de savoir qu'il y a certainement des potes photographes, rédacteurs qui sont coincés la bas .
Il y en avait, certains s'en sont sorti vivant , tel Yann Charles un photographe que j'ai souvent croisé, promis mec, la prochaine fois que je te vois , je t'embrasse !, et puis il y a ceux qui sont tombés comme Guillaume B. Decherf, journaliste aux Inrocks , ceux qu'on ne reverra plus, ceux que j'avais parfois par mails pour les accreds , les techniciens les anonymes...on pense très fort à vous .
Aussi, un immense respect à toutes ces forces de l'ordre aux militaires aux pompiers, aux médecins et au corps médical en général pour leur attachement à la vie et à leur courage
C'est sur la vie continue, mais à chaque fois qu'on sera dans une salle de spectacle, il y aura toujours une pensée pour ceux qui ne sont plus la.
A t-on peur ? non certainement pas , pas rassurés peut être, mais ca ...
On est souvent dans ces lieux de fêtes, de joies, de partages et de communion, c’était eux , ca aurait pu être nous
Laurent Grigord, photographe
Ils sont tombés la bas
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire