Il y a un proverbe qui dit, à peu près, que l'on ne devrait pas revoir ses amours de jeunesse au risque d'être déçu.
J'avoue qu'en allant au concert d'Hubert FélixThiéfaine ce mardi à Soissons, j'avais un peu peur de cela. Il faut dire qu'HFT a accompagné une bonne partie de ma jeunesse, que son titre « la fille du coupeur de joint » a bercé de nombreuses soirée estudiantines, qu'Alligators 427 tournait sur nos platines lorsque nous rêvions à un autre monde...
Quelques (trop nombreuses) années plus tard, j'allais me confronter à nouveau à ce monument et autant le dire tout de suite, ce concert d'HFT à tenu ses promesses et mes craintes se sont évanouies dès les premiers accords.
Ce qu'il y a de bien avec les proverbes, c'est que lorsque l'un ne marche pas, on peut facilement en trouver un autre, en l'occurrence le proverbe adéquat serait « les légendes ne meurent jamais », soyez rassurés.
Le public présent ce soir était un public de connaisseurs et si l'ensemble des âges étaient représentés, ceux qui avaient connu HFT lors de ses débuts à la fin des années 70, début des années 80, restaient fidèles et étaient venus en nombre. La « set list » du concert mélangeait les chansons récentes et plus anciennes sans tomber dans le revival nostalgique, la tonalité est clairement rock et électrique même si pendant la seconde partie du concert, il nous a joué quelques titres en guitare-voix.
HFT, pour ceux qui auraient hiberné ces trente dernières années, c'est un artiste difficilement classable : bien sur musicalement il est orienté rock (même si c'est réducteur) mais au niveau des textes, ça se complique sérieusement : entre humour, provocation et sensibilité, il écrit souvent des textes très poétiques aux images surréalistes qui bien que pas forcement faciles d'accès font mouche auprès de ceux qui les écoutent.
Jean Philippe trotier
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