Après une première présentation au Bikini à Toulouse, c'était au tour du public parisien de Scarecrow de découvrir en live le nouvel album du groupe « The Last » au Pan Piper.
En fait, le nom complet du groupe c'est « Sacrecrow, The Blues Hip Hop » et rien que ceci doit vous mettre la puce à l'oreille, on a pas affaire à un groupe « classique », non ici on fait plutôt dans l'atypique.
Scarecrow fait le pari de faire cohabiter du blues et du Hip Hop, pari pas facile tant ces deux musiques semblent éloignées et tant les fans de chacune de ces formes d'expressions se mélangent rarement.
Le pari semble aussi très compliqué car la voix du chanteur-guitariste Slim Paul possède un grain très « blues », tellement blues qu'on se croirait transporté sur le bord du Mississippi. Assez bizarrement, les scratchs d'Antibiotik Daw ne choquent pas, en fait ils s'intègrent à la musique d'une manière très fluide. Ce qui, par contre, surprend beaucoup plus, c'est lorsqu'Antibiotik Daw balance le flow au milieu d'un morceau, là je dois avouer que ça surprend un peu début mais après un petit temps d'adaptation ça passe très bien.
Dès les premiers morceaux, le public, déjà chauffé par les Mountain Men, bouge, chante et participe. Il faut dire que c'est majoritairement pour Scarecrow que les spectateurs sont venus, on a donc affaire à un public de fans et de connaisseurs mais même ceux qui sont venus voir du « blues » ne restent pas indifférents. Les rythmes entraînants, le son groovy et les lumières punchy donnent des envies de se bouger le « popotin ».
Les sourires et la bonne humeur à la sortie du concert ne trompent pas, nous avons passé une bonne soirée.
Jean Philippe TROTIER
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