Ce soir, cette chronique n'est pas facile à écrire. Ne croyez pas que ce soit parce que je me suis ennuyé en suivant le concert de Mathis Haug au New Morning, pas du tout ce serait même le contraire.
J'ai passé une « putain » de bonne soirée avec un concert énergique dans une ambiance chaleureuse, un concert qui a commencé calmement sur un tempo blues-folk mais qui a viré vers des rythmes plus rock.
Mathis Haug était venu à Paris nous présenter son troisième album « Wild country » accompagné d'un batteur qui frappe fort sur tout ce qui se présente, sa batterie est un mix de futs et de cymbales tout ce qu'il y a de plus classiques et de d'objets détournés (bonbonnes d'eau, boite à café et valise) qu'il fait sonner comme il faut. Mathis est aussi accompagné d'un clavier qui joue du violon à l'occasion. Sur les morceaux plus électrique une deuxième guitare fait son apparition.
Cette diversité permet d'installer des ambiances variées, un violon mélancolique, un clavier groovy, une guitare saturée et un grattoir très « Mississippi » nous transportent d'un univers à l'autre avec le maître de cérémonie qui se lâche et saute partout dans un enthousiasme qui fait plaisir à voir et qui entraîne le public pour finir sur un superbe rappel. Bref que du bonheur.
Après tout cela, vous devez vous demander pourquoi cette chronique est compliquée à écrire, ben c'est parce qu'après le concert, je rebranche mon téléphone, je sort de la salle et que le téléphone se met à clignoter comme un arbre de noël : appels manqués, SMS, messages.... et j’apprends qu'un nouvel attentat a eu lieu et que pendant qu'on n'était dans une bulle, le monde continuait à tourner et pas toujours dans le bon sens... je me sens un peu coupable de m'être amusé, je me surprends aussi à être un peu fataliste : ce ne sera pas le dernier, que la vie doit continuer et que le mieux est de ne pas être terrorisé par cette folie meurtrière ou, au moins de ne pas le laisser paraître.
On continuera donc à aller au concert, à partager des transes musicales et pacifiques en espérant qu'elles soient toutes de la même intensité que celle de ce soir.
Jean Philippe TROTIER.
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