170928 - CONTREBRASSENS @ LE NEZ ROUGE - PARIS - 75



Il y a un truc qui me fait bien plaisir, c'est la popularité dont Brassens jouit dans le paysage de la chanson actuelle. J'aime quand des jeunes artistes font vivre ses chansons, bien sur parfois ça ressemble un peu à de la récupération mais bien souvent, on sent un vrai amour pour son œuvre, son écriture. Sentiment que l'on peut toucher du doigt lorsque l'on va voir ces artistes « en vrai ».


Ce jeudi soir, je me suis rendu au Nez-rouge pour aller voir une « étoile montante » dans la galaxie Brassens, j'ai nommé Contrebrassens. En effet Contrebrassens commence à avoir une jolie notoriété dans la presse et il faut dire que c'est mérité.


Je suis sur qu'au vu du nom, vous aviez compris qu'une contrebasse était impliquée dans l'affaire, en effet Contrebrassens est un duo composée de Pauline Dupuis à la voix et à la contrebasse et de Michael Wookey à la guitare aux claviers et bien d'autres choses... accompagné parfois d'ArtDeko, un duo de cuivre. Si je résume Contrebrassens est un duo de quatre personnes où une chanteuse et sa contrebasse chantent du Brassens avec un guitariste anglais, vous suivez ?

 

Le mieux, c'est que ça marche, ça marche même très bien. Pauline n'a pas de moustache mais elle a une voix superbe qu'elle utilise tout en retenue et une contrebasse qu'elle utilise sans retenue. Elle se réapproprie les textes de Brassens et le duo revisite les arrangements, tantôt en ralentissant le rythme, tantôt en leur donnant une coloration jazzy mais en ne faisant jamais de «  coupé-collé ».

 

L'ami Georges a parfois une réputation de misogyne et entendre ses chansons dans la bouche d'une femme est un joli plaisir qui balaye ces analyses un peu réductrices. Je suis sur qu'il se serait marré à écouter Pauline reprendre ces quelques vers « Quatre-vingt-quinze fois sur cent, La femme s'emmerde en baisant, Qu'elle le taise ou le confesse, C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses ». Plus généralement, le choix des titres, en évitant les « tubes », nous livre une vision plus intime de l’œuvre du maître.


Un vrai beau et joli moment de magie que je vous conseille de ne pas rater !
Un petit mot aussi du Nez rouge qui est une belle salle, très chaleureuse où l'on est bien accueilli.































Jean Philippe TROTIER


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