Il est rare pour des premières parties d'arriver à captiver un auditoire sans en faire des tonnes, rare car, en général, le temps imparti est court, rare car le public, venu voir la tête d'affiche, est souvent indifférent, rare car les conditions « techniques » sont parfois assez difficiles Il faut croire que Camille Hardouin est une artiste rare car elle a réussi à capter l'attention du café de la danse, à le captiver le temps d'une chanson, à l'emmener dans son univers. C'est le signe d'un grand talent et d'un charisme certain.
Camille Hardouin n'est pas une débutante même si avant elle était inconnue, en effet elle s'est d'abord fait appeler « La demoiselle inconnue » avant de reprendre son vrai nom pour ne plus se cacher. Bien avant la demoiselle inconnue, il y avait une enfant qui a commencé à écrire très tôt et qui a eu un déclic lorsqu'on lui a offert une guitare : si elle peut jouer, elle peut composer. Une envie de création, d'expression qu'elle assouvit aussi par le dessin.
Sur scène, Camille Hardouin en solo, s'accompagne d'une guitare, elle nous chante des textes parfois tendres, parfois drôles, élégants et poétiques. D'un même élan, elle passe du français à l'anglais, elle séduit son auditoire en donnant à chacun de nous l'impression qu'elle chante pour lui. Difficile de résister à ce « raz de marée tranquille » qui vous prend par la main pour vous faire entrer dans son univers, un peu comme si « mille bouches » vous chuchotaient à l'oreille... mais pourquoi résister !
Au fait mille bouches est le nom de son dernier album.
Jean Philippe TROTIER
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire