Pour
leur précédent album, le duo nantais Cabadzi avait collaboré avec
Bertrand Blier pour nous proposer un objet musical déjà très
original. Pour ce quatrième album que le groupe a défendu jeudi
lors du Charabia Festival, Cabadzi évoque le psychologue « Burrhus
Frederic Skinner » dans une ambiance dure et pessimiste.
En
mettant en perspective les théories du conditionnement de « Burrhus »
et notre dépendance aux réseaux sociaux, Cabadzi dresse un portrait
plutôt désenchanté de notre époque ultra connectée.
La
musique plus rugueuse que sur les trois précédents albums du duo
sert un propos plus désespérant. Une sorte d'ovni dans le paysage
Rap actuel où la tendance est plutôt au prêt à penser et aux
ritournelles faciles à mémoriser et à écouter.
En
concert, l'ambiance est parfaitement rendue grâce à une mise en
scène très simple et très graphique illustrant le propos par des
projections qui tantôt illustrent les titres ou qui tantôt soulignent la
vacuité de notre époque « émoji ».
Rassurez vous, on ne ressort pas de ce concert complètement abattu, Vikto et lulu savent ce que spectacle veut dire et sans trahir le propos du disque, ils nous ont proposé un set noir mais énergique, instituant une jolie complicité avec le public.
Jean Philippe TROTIER.
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