Comme
moi, je pense que beaucoup de spectateurs ce vendredi au Charabia Festival ne connaissaient pas Lonny. Je pense aussi que la grande
majorité de ces spectateurs furent heureux de ne pas être arrivés
en retard car la découverte fut belle.
Loony
doit son nom de scène à un jeux de mot entre Louise, son vrai
prénom, et lonely (solitaire en anglais). D'ailleurs vu la tonalité
très folk de ses titres, on s’attendrait presque à l'entendre
chanter en anglais mais non, elle nous proposa un set majoritairement
en français et seul une dernière chanson dans la langue de
Shakespeare nous rappela que le genre qu'elle pratique nous viens
d'outre atlantique.
Même
si cela fait 20 ans qu'elle pratique le violon alto, l'instrument
avec lequel elle s'exprime sur scène est une guitare, instrument
avec lequel elle nous propose des titres plutôt calmes et apaisants.
Lonny aime les chansons tristes et le folk semble être une belle
manière de chanter cela.
Sur
scène, Lonny s'est présentée en trio accompagnée par une bassiste
(Marie Lalonde) et un autre guitariste (Alexandre Bourrit) mais ne
croyez pas que ce minimalisme rime avec misérabilisme sonore, bien
au contraire car avec une loop station bien utilisée, le groupe a
mis en place un univers sonore très personnel et envoûtant.
Si
l'univers est doux, ne croyez pas non plus qu'il soit « sirupeux »,
Lonny déclare d'ailleurs dans une interview « je ne veux pas
être un bonbon pour les oreilles. Y’a quand même un message
derrière cette douceur, une invitation à entrer dans nos tempêtes
intérieures. »
Jean Philippe TROTIER.
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