121128 - STUPEFLIP @ LA CARTONNERIE - REIMS





Ce trio stupéfiant et déjanté interprète un mélange d'électro, hip-hop, métal et punk.

Stupeflip compte trois acteurs principaux : King Ju, le cerveau, Mc Salo, la terminaison nerveuse et Cadillac, le bras armé. Boys Band apocalyptique, Stupeflip s'est donné pour ambition de terroriser la population et de semer la zone dans le show-buisness à coups de caisses claires et de basses qui tabassent. Après plusieurs maquettes et le succès de la chanson J'fume pu d'shit, le groupe décide d'enregistrer un premier album. King Ju signe paroles et musiques.

Pour la scène, King Ju a choisi les gens de son crou, graphistes, réalisateurs et acteurs : il est épaulé par Mc Salo, derviche tourneur hurleur, l'âme damnée du crou, par le bassiste Alain Le D'Un et par Cadillac, aka Le Vieux, son égo altéré depuis 8 ans. Adaptant les fusions rap-metal des Beastie Boys au cirque anar de Bérurier noir, il sortent leur premier album éponyme en janvier 2003.

En 2005, la maison de disque décidant d’une promotion proche de zéro, le deuxième album, Stup Religion passe relativement inaperçu. Dommage : plus ambitieux encore que le premier, il déploie la dimension mythique du groupe dans une signification outrancièrement sectaire. Le Stup s’y affirme comme un culte, ce qu’il est réellement pour ses fans, qui vivent désormais en s’orientant selon les énoncés du groupe. En 2006, Stupeflip assigne la major et un long procès s’ensuit, qui aboutit au retrait des albums dans les rayons. Stupeflip s'en sort sans argent, mais totalement libre et décontaminé.

En 2010, sort Le DVD qui contient un documentaire de 50 minutes ainsi qu’un enregistrement en concert de 40 minutes. Les bénéfices de ses ventes servent au financement du troisième album. C’est The Hypnoflip Invasion qui sort en février 2011. The Hypnoflip Invasion va jusqu’au bout de l’embarrassant. Dans ce troisième disque, plus fou et plus beau encore que les deux premiers, Stupeflip dessine la fleur transfiguratrice d’un hilarant pathétique.
























Photos : Denis Bonnaire







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