121201 - GIEDRE @ LA CARTONNERIE - REIMS





Avant, Giedré allait mal. Elle vivait avec ses trois mamans dans une petite maison en rondins dans un pays qui n'existe plus. Quand le mur tombe, on lui dit que de l'autre côté, il y a du sucre en morceaux et Christophe Rippert. Elle décide de vendre son corps pour un aller simple destination Paris, avant de s'apercevoir qu'elle avait de l'argent sur elle. Trop tard, elle franchira donc la frontière gorgée de MST qui feront s'extasier les médecins occidentaux.
Bouleversée par un concert de Gilbert Montagné, elle embrasse la carrière de pianiste. La veille d'une représentation avec l'orchestre philharmonique de Paris, elle plaque tout pour la guitare (« c'est plus facile pour choper les surfeurs à Calais », confie-t-elle, dans un français approximatif, à Science et Vie Junior).
Attirée par les paillettes et la cocaïne, elle se tourne tout naturellement vers le métier de comédienne, mais se retrouve rapidement cantonnée à des rôles de prostituées bulgares. « Moi, ce que je voulais, c'était jouer d'autres vies que la mienne », avoue-t-elle, boudeuse, à Prostituées Bulgares Magazine. Son talent inné pour diverses pratiques sexuelles lui ouvre les portes d'une école nationale de théâtre, qui a explicitement demandé à ne pas être citée ici.
Avant ce matin enneigé de mai.
Alors qu’elle cherchait des racines sous le périphérique extérieur pour se nourrir, elle rencontre Raphi Mezzo, célèbre proxénète tunisien, qui lui tend la main et l’emmène à Pigalle en Vélib’. Boulevard Rochechouard, elle glisse sur une cannette de bière et tombe sur la scène de La Cigale.
Comme elle a sa guitare et qu’il fait froid dehors, elle chante. « Quand on a commencé à me lancer des slips kangourous, je me suis dit que j’étais mieux ici qu’au parloir à écouter pleurer ma mère. Alors j’ai continué.» révèle-t-elle, son kebab à la main, à Parloir Magazine.Cest la consécration, elle a enfin réalisé son rêve : prendre de la cocaïne dans un jacuzzi en faisant des sudoku sur de la peau de chaton retournée.
Un jour, alors quelle était en manque, Raphie Mezzo lui présente la dealeuse du show bizness, Laura Baffouille, qui lui ouvrira bien des portes et lui inspirera son premier roman, « Bien des portes », aux éditions Bien des Portes.On pourrait ajouter que GiedRé va souvent à Porquerolles, qu'elle aime les câpres et les meubles en papier, mais ce ne serait pas vrai.
On aurait pu dire aussi qu'elle a vu « La Boum » quarante trois fois, qu'elle connait quelqu'un qui connait quelqu'un qui a couché avec David Charvet et même que ça a pas duré très longtemps, mais ça n'aurait aucun intérêt.S'il n'y avait qu'une seule chose à retenir sur GiedRé, c'est qu'elle ne fraude jamais dans les transports en commun.
Et quand GiedRé nous parle de ses rêves, c'est les yeux mouillés de larmes : « quand j'aurais enfin amassé assez de pognon avec la SACEM, je pourrai me consacrer à ma véritable passion : les cabines téléphoniques. J'en ai déjà plus de cent chez moi », crache-t-elle, ivre morte, au visage de la journaliste de Cabines Téléphoniques Magazine



































Photos : Laurent Grigord

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