150529 -DOMINIQUE A @ LA CARTONNERIE - REIMS





Déjà 10 albums au compteur pour Dominique A, venu présenter ELEOR dans la classe et la sincérité qui le caractérisent au public de la Cartonnerie de Reims attentif, silencieux, comme envouté par le tourbillon de sa poésie : « Peut-être ne suis-je pas né, peut-être ne suis-je qu’absence », Dominique hAbité au beau milieu d’une auréole de lumières, tel un ange se dandinant avec élégance, sorte de dandy déchu à la gestuelle précise et harmonieuse.

 Il se montre proche de son public, à l’aise, jusqu’à gentiment nous narguer avec humour, nous les rémois, sur nos choix politiques : « une chanson sur les communistes, je crois qu’il n’y en a pas beaucoup ici… je vous expliquerai ce que c’est peut-être après ». Ou encore en prétendant boire du vin blanc : « je ne vais quand même pas boire du champagne, ça va pas ! » Le public conquis est amusé, c’est déjà dans la poche...

 Puis le rythme s’accélère, la guitare s’emballe, la basse de Jeff Hallam embrasse fougueusement la batterie de Sacha Toorop sur les claviers excités de Boris Boublil, et le quartet explose, nous entrainant dans une chevauchée fantastique des mots d’un Dominique presqu’Aliéné… « Fallait voir ses yeux à celle qui ne me quittera jamais », Dominique Amoureux, Dominique Attendrissant sur ces terrains bucoliques qu’il arpente si posément pour nous mener jusqu’à La Sologne.

Et l’artiste n’hésite pas à débriefer sur la qualité de son morceau devant son public et en toute humilité : Petite note d’autosatisfaction :" il y a des fois où nous l’avons moins bien joué. Par contre il y en a d’autres qu’on a déjà faits mieux ailleurs, mais ça n’est pas dans le prix de la place, hélas… "
Un Dominique A chaleureux, amusant et sincère, qui parle directement à nos âmes, et qui dans sa générosité n’oublie pas de remercier son équipe technique et de saluer Valoy qui assurait ce jour là sa première partie.

On en a pris plein la vue, plein les oreilles, et plein le cœur avec plus de 2 heures de spectacle et 29 titres d’une intensité phénoménale.


Et « Si seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé »
















Laurent Grigord - photos
Sophia Fennich - texte




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