En longeant les quais de seine par ce début de soirée grise et humide, je me demandais ce que j'allais découvrir ce soir là au Bateau El Alamein. Les deux artistes de la soirée m'étaient inconnus, en particulier Nans Vincent dont il question maintenant.
Nans Vincent est un jeune artiste, il a appris à chanter dans la rue à quinze ans pour se payer une nouvelle guitare (selon sa bio) mais c'est en 2013 avec sa nouvelle guitare et son bac qu'il a commencé. À peine 3 ans d'une carrière initiée par une rencontre avec les têtes raides qui a aboutit en 2015 à la sortie d'un EP. De nombreux concerts plus tard, Nans Vincent est deux sur scène, accompagné par Youenn « Padchoeur ».
Sur scène, malgré son jeune age et sa carrière qui ne l'est pas moins, Nans Vincent fait preuve d'une belle maturité, une gueule d'ange qui plairait autant à ma mère qu'à ma fille mais pas seulement... Nans Vincent c'est des textes remarquablement écrits qu'ils défend sur scène avec sa guitare, de l'énergie et pas mal de talent. Musicalement, Nans et son compère ne se refusent rien, arrangées façon rock ou plus acoustiques, ses chansons font mouches.
On devine un gros travail, sur les textes tout d'abord qui sont ciselés, sur la musique mais aussi sur les enchaînements et le rythme du concert. L'usage du pad (qui apporte la base rythmique et les tonalités basses) est parfaitement intégré, ce qui n'est pas toujours le cas. Youenn lorsqu'il accompagne Nans à la guitare, 8 cordes s'il vous plaît, apporte ce qu'il faut d'énergie mais lorsqu'il le faut le concert sait se faire sage avec juste Nans à la guitare acoustique et à la voix.
Vous l'aurez compris, cette rencontre avec Nans Vincent fut pour moi et pour le public, un joli moment qu'il aurait été dommage de rater. Le seul conseil que je vous donnerais c'est de ne pas le rater vous non plus.
Jean Philippe TROTIER
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