Le mois de novembre est synonyme de grisaille, de basse température et de brouillard mais pour nous, ce mois de novembre, c'est plutôt chaleur et lumière et si brouillard il y a, c'est celui produit par les machines à fumée !
Vous l'aurez compris, je parle de concert (en même temps sur ArtEos!), eh oui en ces mois frileux, un rite bizarre s'est institué, une sorte de pèlerinage païen vers la riante ville de Grenoble. Vous pourriez vous posez la question du pourquoi de cette migration vers l'Isère et vous auriez raison. Je vous répondrais en un mot : la musique et plus précisément les « Mountain Men ».
Les Mountain Men qui sont basés dans l'Isère, ont l'habitude d'organiser de belles dates pendant cette période et comme ce sont de jolies événements et qu'on aime ces gars, on y va. On y va sans regretter les 1200 km de route, le temps froid et la pluie, juste pour prendre une grande dose de musique, de chaleur et de partage.
Cette année, la réunion des « addicts » de « Moutain Men » avait lieu dans une grande salle de la ville : le Summum. J'avoue que lorsque j'ai vu la taille de la salle, j'ai eu peur, pas facile de remplir une salle de cette taille et, surtout, pas facile de faire vibrer une telle salle...
N'entretenons pas un faux suspens, bien sur qu'ils l'ont fait vibrer cette salle et je pense que ce quartier de Grenoble a bénéficié d'un micro-climat tropical ce samedi soir. Que se soit une petite salle où les spectateurs sont quasiment sur les genoux des musiciens, un festival en plein air, une salle parisienne ou une grande salle, les Mountain Men ont le secret pour emmener le public avec eux, pour lui faire partager leur univers. Un secret à base de talent, de charisme et de plaisir.
Comme nous avions vu l'année dernière le début de la tournée « Black Market Flowers », on a pu s'apercevoir de quelques modifications et adaptations, de nouveaux titres sont apparus, d'autres ont disparus, certaines séquences « intimistes » ont été zappées et un violon intervient sur certains titre. Il est probable que certaines adaptations soient dues à la taille de cette salle. Il y a un truc qui, par contre, n'a pas changé, c'est l'osmose entre les membres du groupes, le plaisir qu'ils ont à jouer fait plaisir à entendre.
Allez une dernière remarque, vous voulez savoir à qui me font penser ces quatre grands gaillards. Ils me font un peu penser à Lino Ventura, un grand gars qui pouvait sembler impressionnant physiquement, qu'on imaginait dans un rôle de boxeur et qui pourtant faisait preuve d'un immense talent, d'une gentillesse et d'un cœur énorme. Quand on voit ces quatre grands bonhommes, ils impressionnent mais ils sont extrêmement talentueux, dotés d'une gentillesse et d'un humour qui vous désarme et font preuve d'une belle générosité avec leur soutien à l'association « Le petit Matéo ».
Jean Philippe TROTIER
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