Si vous voulez avoir la chance de voir et d'écouter RéMila, il faudra que vous fréquentiez les salles du 78 ou du 95 car la miss ne se produit que trop rarement sur les scènes parisiennes. C'est comme ça que j'ai laissé près de 3 ans avant de la revoir sur scène, impardonnable !
Vous pensez bien que lorsque j'ai vu qu'elle allait se produire à la Halle aux oliviers de la Bellevilloise, forcement je n'ai pas raté l'occasion. Bien sur ce genre de lieu n'est pas l'idéal pour apprécier un concert. Salle de « café concert » où beaucoup de personnes viennent plus pour boire un coup ou manger un morceau qu'écouter de la musique, il n'est pas facile pour l'artiste de chopper l'attention de l'ensemble du public et d'installer une ambiance.
Je n'avais pas trop d'inquiétude pour RéMila, artiste percutante au charisme ravageur, je n'avais aucun doute sur sa capacité à dompter un public même très dissipé et ce concert m'a donné raison.
Initialement, ce concert devait être une « release party » (fête de lancement pour les allergiques à la langue de Shakespeare) de son nouvel EP mais des retards de production ont contrarié ces intentions. Fort heureusement, RéMila n'a pas annulé cette soirée et elle est venue nous présenter, accompagnée d'Hugo Barbet, quelques titres de cet album prometteur au milieu de titres plus anciens.
RéMila est une bombe scénique, capable d'enchaîner un rap et quelques paroles d'Aznavour, capable de nous émouvoir ou de nous faire sourire avec des sujets durs, capable de s'asseoir sur son banc pour nous mettre le frisson et lors de la chanson suivante de sauter de ce même banc pour nous la « jouer rock'n roll » , capable de murmurer des textes, de pousser la voix et même de jouer du saxo (enfin, c'est pas vraiment un saxo, plutôt un harmonica mais faut pas lui dire, ça lui ferait de la peine).
Vous l'aurez compris, je suis sous le charme et il y a fort à parier que si vous allez la voir, vous aussi serez conquis.
Jean Philippe TROTIER
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