Lorsque l'on voit Képa arriver sur scène, ce qu'on remarque d'abord c'est sa chemise très « années 70 », son physique de jeune premier, ses innombrables harmonicas et ses deux guitares en métal. On remarque aussi qu'il est seul sur scène. Képa est un « one man band », une sorte d'homme orchestre version bluesman mais ça c'est ce qu'on remarque lorsqu'il commence son concert en nous proposant un blues très « roots » près du blues des origines, pas d'effets, juste sa voix et ses instruments et aussi un solide sens de l'humour.
Ce soir Képa, qui avait la lourde tache d'ouvrir la soirée des « Mountain Men » au Rack'am, a fait mouche et malgré une grippe, il nous a emmené vers les bords du Mississippi avec ses drôles de guitares au son très particulier (ce sont des Dobros avec résonateur, instrument emblématique des beaucoup de bluesmen des années 30) et ce fut un beau voyage. C'est ce genre de découverte qui donnent leurs lettres de noblesse aux premières parties.
Petite séquence biographie, lorsqu'on cherche des informations sur Képa, on découvre qu'il a eu plusieurs vies. Avant d'être Képa, il a été Bastien Duverdier, skateur pro depuis l'âge de quinze ans. Après avoir été balader sa planche au 4 coins du monde, il se blesse en 2013. Il apprend alors la guitare en autodidacte, à l'oreille se découvrant une passion pour le blues, il se met à composer un blues minimaliste, près des origines et pourtant étonnamment moderne et écrit ses textes. Deux ans après, il se produit en première partie de Grégory Porter à l'Olympia et enchaîne les tournées en Europe et sur le continent américain.
Ce fut une belle chance de le voir au Rack'am juste avant son départ pour Berlin, un conseil, ne le ratez pas s'il passe près de chez vous.
Jean Philippe TROTIER
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