Mine de rien, ça fait quand même trois fois que je vois Gatica sur scène et malheureusement c'est toujours en première partie. Des premières parties d'accord mais des premières parties d'artiste plutôt classes, première partie de Barcella, des Yeux d'la tête et aujourd'hui de Karpatt, pas mal non ! En même temps, je suis pas forcement objectif car si je vais voir les têtes d'affiches en concert, c'est que je les trouve plutôt classes !
Ce soir donc, Gatica avait en charge de nous chauffer la voix avant un concert des Karpatt qui lançaient leur nouvel album écrit à l'issue d'une tournée chilienne et devinez quoi, Gatica est d'origine Chilienne... On pourrait presque croire que c'est fait exprès, peut être mais là n'était pas l'important. L'important ce ne sont pas ses origines mais ses qualités musicales (bien que je vous l'accorde son ascendance sud-américaine a sûrement influé sur son style mais c'est un autre débat).
Lors de nos précédentes rencontres, j'ai vu Gatica en Solo puis en trio, ce soir pour changer ce fut en duo avec Lola Malique au violoncelle et bien croyez le, en solo, en duo ou en trio, Gatica c'est bien ! Il faut dire que la miss a une certaine expérience de la scène mais surtout elle a du charisme à revendre.
Bien sur le charisme c'est bien mais ça ne suffit pas, il faut aussi du talent et elle a ça aussi en magasin, à commencer par sa voix, chaude, onctueuse, tantôt caressante, tantôt rauque. Avec cette voix elle défend de superbes textes, petits bijoux d'écriture qui nous racontent des histoires, des voyages mêlant humour, tendresse et romantisme. Ajoutez à cela des musiques aux rythmes sud -américains joliment arrangées pour obtenir un cocktail gagnant.
Pas étonnant, avec tout ça, qu'elle soit lauréate 2018 du prix Georges Moustaki. Vivement donc que je puisse voir Gatica en tête d'affiche sur une durée plus longue.
Jean Philippe TROTIER
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