Parmi les publics, il en est certains plus difficiles que d'autres. Si l'on veut se risquer à un classement, on peut dire que le public des concerts gratuits organisés pendant une autre événement sont sûrement parmi les plus compliqués.
En effet lorsque qu'un spectateur paye pour venir voir un concert, il vient plutôt avec un a priori positif. Il y a aussi les publics d'abonnés qui viennent en curieux et les publics de festival qui souvent sont venus voir quelques têtes d'affiche et qui découvrent à l'occasion quelques nouvelles têtes et dans ce cas, ce n'est déjà pas facile d'emporter l'adhésion.
Ce dimanche, collectif 13 est venu à la foire de Sedan pour un concert gratuit et ça c'est compliqué, public hétéroclite fait de fans venus exprès, d'amateur de concert venus en curieux, de personnes juste venus pour passer un moment et d'autres venus par hasard en participant à la foire ! Pas facile d'emporter l'adhésion et de faire monter la sauce pour emporter tout le monde dans son univers.
L'avantage c'est que Collectf 13 a l'expérience, l'énergie et l'envie pour aller chercher tous les publics et ça marche. Il faut dire que ce groupe est composé de personnalités habitués à la scène. Je ne vais pas tous les citer mais je vais juste citer quelques groupes qui ont fournis des membres du collectif : Tryo, Massilia Sound System, le pied dela pompe, la rue Kétanou, ça calme non !
Bien sur, on pourrait penser : « C’est quoi ce collectif de vieux chanteurs ringards, ces poètes immatures, écolos revanchards qui rameutent des foules de fumeurs de pétards… », c'est d'ailleurs extraits d'une de leur chansons mais ce serait oublier qu'ils ne restent pas entre vieux et que ce collectif est vivant et intègre régulièrement des « petits jeunes », Barcella a fait partie de l'aventure, Syrano et DJ Ordoeuvre en font partie par exemple.
C'est ça collectif 13, de l'énergie, de l'envie, plein de personnes sur scène dans un joyeux bordel, un métissage réussi d'un grand nombre de genres musicaux. Du rap, du reggae, du rock pour un esprit joyeux, drôle et contestataire. Un « melting pot » qui a emporté l’adhésion de ce public finalement pas si compliqué quand on sait lui parler.
En 2015, nous les avions déjà chroniqué, allez voir par là : collectif 13 au divan monde
Jean Philippe TROTIER
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