On ne dira jamais assez la source de découverte que sont les premières parties, la preuve encore ce samedi soir au Festival Grange. Ce samedi soir, avant l'ami Barcella, j'ai eu la joie de découvrir Francis Laffon et ce fut un beau moment.
Francis Laffon est un ancien journaliste qui après une carrière bien remplie se consacre entièrement à la chanson. De son passé de journaliste, il a gardé un regard acéré sur les événements mais la tendresse ou l'humour ne sont jamais loin et si certains de ses titres sonnent comme des reportages, il s'agit, à n'en pas douter, de reportages humanistes.
Si il sait manier les mots, Francis Laffon n'a pas oublié que de la chanson à texte est aussi de la chanson et que la musique est une part importante de l'émotion que l'on ressent en l'écoutant. Accompagné, avec une belle complicité, par Antoine Delprat au clavier et Louise Leverd, les notes répondent aux mots, la qualité des arrangements donne une vrai profondeur à la musique et souligne la poésie des textes. Une vrai réussite.
Si forcement, en l'écoutant, on pense aux figures tutélaires de la chanson française, il cite d'ailleurs une jolie phrase de Léo Ferré « Le Bonheur c'est pas grand chose, c'est juste du chagrin qui se repose. ». Sa manière de chanter aussi bien les grandes choses que les petites histoires avec tendresse, humour, bienveillance souvent et révolte parfois, m'ont irrésistiblement fait penser à François Morel.
Bref, vous l'aurez compris, vous devez vous ruer sur son dernier album : « Babel Rochechouart », sorti juste avant le premier confinement, auquel il faut donner une nouvelle vie.
Jean Philippe TROTIER
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