De report en report, nous avions bien cru que nous ne verrions jamais ce spectacle à bords de scène et cela aurait très dommage. Bien sur nous étions impatients car cela faisait près de 4 ans que nous n'avions pas rencontré l'ami Georges réincarné dans le corps d'un petit bout de femme et d'une contrebasse et ça nous avait manqué, vraiment.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas le concept, le nom du groupe, Contrebrassens, devrait vous donner quelques clefs, eh oui, ce sont des reprises de Brassens avec une contrebasse mais c'est plus que ça car derrière la contrebasse, Pauline Dupuy fait la différence. Le choix des titres qui met en avant la relation entre les chansons et les femmes, démontre à tous ceux qui ne s'en tiendraient qu'aux poncifs sur le chanteur à moustache que Brassens était loin de n'être qu'un fieffé misogyne.
La contrebasse n'était pas seule sur
scène, elle était délicieusement accompagnée par les instruments
extraordinaires de Michael Wookey et par les cuivres chaleureux d'Art
Deko. Brassens accompagné d'une contrebasse, on pourrait s'attendre
à des reprises plutôt sages et classiques, oubliez ça.
Contrebrassens ne s'est pas contenté de reprendre Brassens. Non, en
se réappropriant ses titres, ils nous offre leur vision sur ces
bijoux.
Dans le respect absolu des textes,
Contrebrassens nous propose de revisiter l'accompagnement et le
rythme des chansons. Une revisite intelligente et sensible qui nous
propose de redécouvrir des titres judicieusement choisis, une vrai
réussite.
Lorsque le concert a démarré, la scénographie et la lumière « minimaliste » m'ont fait un peu peur. Même si, comme photographe, j'ai un peu pesté contre les lumières plutôt faibles, il faut avouer que cela fonctionne parfaitement, l'émotion est là et on est captivé de bout en bout par l'univers que Contrebrassens à mis en place.
Jean Philippe TROTIER
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