Sa galerie, située à Crac'h, près de la Trnité-sur-Mer (Morbihan), a été ravagée par les flammes (origine pour l'instant inconnue) alors que le célèbre photographe de mer (et de la Marine) était en reportage à Anvers. Pas de blessé, mais une oeuvre de 30 ans en passe de disparaître. Car le laboratoire et les archives ont été sérieusement touchés par le feu;
L'immense bâtiment de 2.800 m² situé dans le Morbihan, au bord de la route nationale entre La Trinité-sur-mer et Crac'h a été en grande partie détruit par l'incendie qui s'est déclenché tôt dimanche matin. Ce bâtiment comportait le siège social de son entreprise « Pêcheurs d'images », un showroom de 350 m², des ateliers et surtout le stock d'archives, “entre 700 000 et 900 000 images” signées aussi bien Philip que Guillaume, son fils lui aussi photographe.
L'alerte a été donnée dimanche matin vers 8h20 par un témoin, le bâtiment étant visible de la route.Un épais panache de fumée était visible à « des kilomètres à la ronde » selon le lieutenant-colonel Philippe Cillard, pompier en charge des opérations. Le feu s'est propagé « très rapidement » du fait de la « structure légère » du bâtiment. Cinquante pompiers et 19 véhicules ont été mobilisés pour venir à bout du feu, maîtrisé en milieu de journée.
Pour le moment, l'ampleur des dégâts n'a pas été évaluée. Dimanche matin, les pompiers ont pu joindre Philip Plisson au téléphone, alors en Belgique au moment du drame: il leur a indiqué l'emplacement d'un meuble résistant à la chaleur pendant 1h30. “Le haut du meuble n'a pas résisté” a expliqué le photographe, contacté par Lefigaro.fr: “D'après les experts, la température est montée jusqu'à 2000 degrés ». A l'intérieur se trouve 30 ans de diapositives, 30 ans de métier d'un photographe. En revanche, le fond d'archives de Michel Thersiquel, photographe breton disparu en 2007 a pu être extrait des flammes: “C'est la première chose que l'on a sauvé”. Ce fond d'archives avait été laissé en gestion par la famille de Michel Thersiquel à Philip Plisson.
Il a aussi expliqué que des disques durs avaient pu être sortis mais qu'il ne savait pas s'ils étaient exploitables : ils sont actuellement en cours d'examen pour savoir si des données peuvent être récupérées. Encore sous le choc, Philip Plisson a aussi évoqué un plan de « restructuration » de son entreprise d'une trentaine de salariés : “Nous avons fait l'erreur de croire que l'on passerait à travers la crise. Nous n'avons pas pris les bonnes dispositions en 2009 et nous nous sommes retrouvés en mauvaise posture début 2010, c'était une erreur de gestion”.
Le peintre officiel de la Marine Nationale n'a “aucune idée” de l'avenir, incertain pour le moment: “Il va falloir que je trouve où je suis pour trouver où je vais”. Il a confié au Télégramme que s'il devait relancer son entreprise, ce serait pour ses trois enfants .
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie : un expert judiciaire était sur place lundi après-midi. Une grue de levage est arrivée sur les lieux du sinistre le même jour pour enlever les décombres. L'origine de l'incendie pourrait être électrique selon la gendarmerie, mais il faudra attendre les conclusions de l'expert pour en savoir plus. Ni la piste accidentelle ni la piste criminelle ne sont pour le moment écartées.
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