Une œuvre emblématique
Au terme de deux saisons consacrées aux "Maîtres de Forges" et à l'épopée industrielle de Jean Nicolas Gendarme, l'Association Culturelle du Château de la Cassine a présenté en 2013 un tout nouveau spectacle avec l'adaptation de l'œuvre emblématique d'Emile Zola : "Germinal".
Après "Les Misérables" en 2006 et 2007, c'est donc un autre monument de la littérature française qui attendait le public durant tout l'été sur ce site magnifique.
Une grande fresque
Une roman coup de poing, intense, véritable réquisitoire en son temps de la "lutte du travail et du capital" et qui, près de 130 ans après sa parution, n'a rien perdu, au regard des événements actuels, de sa force prophétique. Une excellente occasion donc de redécouvrir cette oeuvre puissante, inspirée des grandes grèves de la fin du XIXe siècle, et de vibrer avec les mineurs de fond engagés dans leur lutte pour obtenir justice et progrès social.
Une grande fresque dont les personnages et le récit sont désormais, de part les nombreuses adaptations théâtrales et cinématographiques, connus de tous : Chaval, l'ouvrier brutal, Rasseneur, en syndicaliste raisonnable, Souvarine le saboteur final de la mine, Les Maheu, Catherine leur fille......et bien évidemment, Étienne Lantier, héros central et tourmenté de l'œuvre, qui parviendra à vaincre la résignation de ses camarades et à leur faire partager, au prix d'énormes sacrifices, son rêve d'une société plus juste et plus égalitaire.
Une histoire pleine de souffle, dont la résonance demeure malheureusement empreinte d'une grande modernité.
Un spectacle riche en émotions
Cette année encore, les répétitions, la création des costumes, la réalisation des décors, les impératifs techniques et la logistique d'une manière générale, ont demandé un gros travail de préparation pour les équipes de bénévoles investies au cœur de cette belle aventure. La trame du roman a bien entendu été retravaillée afin de s'adapter, en une trentaine de tableaux, aux spécificités du site et aux exigences scénographiques liées au déplacement de la tribune mobile (350 mètres).
Des conditions d'accueil et de confort idéales avec des gradins couverts, des fauteuils individuels et toujours la possibilité se restaurer avant chaque représentation dans un cadre exceptionnel.
Le Scénario
Fils de Gervaise Macquart et de son amant Lantier, le jeune Étienne Lantier s'est fait renvoyer de son travail pour avoir donné une gifle à son employeur. Chômeur, il part, dans le Nord de la France, à la recherche d'un nouvel emploi. Il se fait embaucher aux mines de Montsou et connaît des conditions de travail effroyables (pour écrire ce roman, Emile Zola s'est beaucoup documenté sur le travail dans les mines).
Il trouve à se loger dans une famille de mineurs, les Maheu, et tombe amoureux de la jeune Catherine. Mais celle-ci est la maîtresse d'un ouvrier brutal, Chaval, et bien qu'elle ne soit pas insensible à Étienne, elle se refuse à passer d'amant en amant.
Lorsque la Compagnie des Mines, arguant de la crise économique, décrète une baisse de salaire, il pousse les mineurs à la grève. Il parvient à vaincre leur résignation et à leur faire partager son rêve d'une société plus juste et plus égalitaire.
Lorsque la grève éclate, la Compagnie des Mines adopte une position très dure et refuse toute négociation. Affamés par des semaines de lutte, le mouvement se durcit. Les soldats rétablissent l'ordre, mais la grève continue. Lors d'un mouvement de rébellion, de nombreux mineurs défient les soldats qui se mettent à tirer sur les manifestants : Maheu, l'ouvrier chez qui Étienne avait pris pension, est tué.
Les mineurs se résignent à reprendre le travail. C'est alors que Souvarine, un ouvrier anarchiste, sabote la mine. Quelques mineurs meurent. Étienne, Catherine et Chaval son amant, sont bloqués dans la mine. Chaval provoque Étienne qui le tue. Il devient enfin l'amant de Catherine qui meurt dans ses bras avant l'arrivée des sauveteurs. Étienne sort vivant de cet enfer et repart pour vivre plus paisiblement à Paris.
Un jour, Étienne l'espère, il en est persuadé, les ouvriers vaincront l'injustice…
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