Vous connaissez vos verbes irréguliers ? Le prétérit, le participe passé ? A l'image du titre de leur dernier album Shake, Shook, Shaken, The Do ont décidé dorénavant de secouer dans tous les sens (du terme) leur public, inspiré par un virage électro des plus convaincants sur leur nouvelle galette.
Quid du Live ?
Las Aves assurait l'entame de cette soirée. Nouvelle signature du label Cinq7 (label indie de Wagram qui héberge notamment The Do), ces jeunes toulousains étaient précédemment connus comme les Dodoz. « Same Team, Different Music ». Du rock saignant de leur début, ils évoluent dorénavant vers une pop des plus jouissives... Tout ceci est à surveiller de très près, et l'on espère qu'on les reverra sous les lumières d'une scène...
Après cet apéritif délicieux, un petit temps pour se rafraîchir autour d'un verre ? Euh non, je laisse tomber, le bar est pris d'assaut, il faut dire que la grande salle de la Cartonnerie est quasiment comble. Est ce que le spectateur rémois, connu pour sa froideur légendaire, réservera-t-il un accueil chaleureux au duo... à l'image de quelques pop-ups alcoolisés qui viendront guincher dans la salle.
Les 2 musiciens multi-instrumentistes font leur apparition, accompagnés par Dan Levy l'une des moitié de The Do (donc D pour Dan). L'instrumental Omen qui entame cette nuit annonce la couleur. De l'action, des effets spéciaux, du Kung Fu, de l'héroïsme ! The Do jouera ce soir la bande son d'un film d'espionnage, la BO d'un thriller d'action à gros budget, la partition d'un Sci-fi drama...
Le Light Show est impressionnant, et laissera d'ailleurs plusieurs binoclards frappés par les lasers du plateau à moitié borgnes...mais qui retrouveront rapidement la vue à l'arrivée d'Olivia Merilahti l'autre moitié du groupe (donc O pour Olivia, vous avez tous compris). La prêtresse annonce la messe (Mess Like This ), toute vêtue d'une combinaison rouge pétante, on ne la perdra ainsi pas de vue...
Hormis quelques morceaux incontournables des précédents albums, Slippery Slope comme une mélopée chaude et sauvage, le très (trop?) entendu On My Shoulders, le groupe jouera quasiment l'intégralité de leur dernier album.
Ce dernier bloc d'électro pop syncopé est bourré de titres efficaces, évidents, aux envolées mélodieuses, donc tubesques qui devraient donc prendre une ampleur spéciale en live.
Keep Your Lips Sealed impose un tempo martial, aux claviers qui envoient un message digne d'une rencontre du 3ème type. Les infra basses remuent l'estomac, pas besoin du Star Tour pour avoir l’œil qui tourne. Ce même œil qui pourrait se voir arracher une larme pour le très mélancolique Trustfull Hands, comme si Agnetha Åse Fältskog s'était retrouvée sous la coupe maléfique de Evángelos Odysséas Papathanassíou (... mais qui c'est ça?) (NDLR: allez on est sympa on vous met les liens cliquables, parce que là, le Vincent il a un poil trippé!!).
Tantôt fighteuse, Despair Hangover & Ecstazy, tantôt sublime héroïne fragile, Miracles (Back in Time), Olivia, et Dan assurent leurs rôles, avec dans les pattes une série de 18 dates sur un peu plus d'un mois. Du coup, cela semble parfois statique, manquant de lâcher prise et même de justesse... Le scénario est malgré tout bien ficelé et emmène les spectateurs jusqu'au bout de la séance pour une ultime scène qui clôt une odyssée héroïque, Lyck My Wounds.
The Do développe dorénavant sa gamme vers de hautes sphères...
Justine Caballina / Laurent Grigord - photos
Vincent Risbourg - texte
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