Ce groupe c'est assurément la très bonne surprise de la soirée du vendredi !
En théorie le mariage du hip-hop et du blues aurait de quoi déstabiliser le plus ouvert des amateurs de blues ou de hip-hop, mais au final c'est un couple qui fonctionne sacrément bien !
Le guitariste-bluesman Slim Paul puise dans les racines du blues, né au 19ème siècle dans les champs de coton de Caroline du Sud et de Géorgie, pour les marier au scratch / rap d'Antibiotik Daw.
Les complaintes des esclaves noirs rejoignent des samples urbains et industriels, dans un couple improbable qui mêle deux langages, deux cultures et des instruments que tout semblait séparer.
Les quatre toulousains vont au delà des clivages, pour nous proposer des textes forts qui font écho aux esclavagismes modernes ; le travail, la société de consommation, les idées pré-mâchées par les politiques ou les média.
Tout cela est distillé avec une formidable énergie, et il faut remercier l'attaché de presse de Scarecrow, qui ne limite pas les photos aux 3 premiers morceaux ; parce que oui, c'est quand il commence à y avoir un peu de sueur sur les fronts que Scarecrow donne toute la puissance de son jeu.
Olivier Guitard
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