Voila un groupe que j'avais envie de revoir depuis assez longtemps, eh oui déjà 3 ans depuis le dernier concert que j'ai chroniqué. Bien sur les Karpatt n'ont pas arrêté de jouer pendant ces 3 ans, bien au contraire mais entre la préparation de leur dernier album (l'indispensable Angora), un voyage/tournée au Nicaragua et des dates que ne coïncidaient pas, l’opportunité ne s'est pas présentée.
J'ai découvert le Karpatt, accidentellement sur un festival et j'ai tout de suite été séduit par leur présence scénique, un concert chaleureux avec une joie de jouer et de partager, avec ce qu'il fallait d'imprévu et d'improvisation. Comme, de plus, les 3 gars n'ont pas oublié d'être d’excellents musiciens et que les paroles de leurs chansons n'ont pas oublié d'être tendres, drôles et intelligentes, ce moment fut un vrai moment de bonheur.
Il y a vraiment un truc particulier avec ce groupe, ça faisait 3 ans que je ne les avais pas vus mais dès qu'ils sont entrés sur la scène de la Batterie, j'ai eu l'impression de reprendre une conversation que nous venions d'interrompre, ils ont cet art de vous faire sentir avec eux comme chez vous, une sorte d'intimité se crée et on est parti dans leur monde entre chanson française, jazz manouche, rythmes urbains et chaleur latine.
Une mixité musicale au service de textes souvent touchants qui parfois nous racontent des histoires ancrées dans le quotidien, des chroniques de voyage, des paraboles poétiques sur le monde qui nous entoure ou de vrais pamphlets sur une société qui perd ses repères, le tout teinté d'une tendre ironie et d'une pointe d'humour.
Ce soir, malgré un set très court (même s'ils ont un peu débordé des 45minutes prévues), ils n'ont pas hésité à improviser (un peu), à laisser la place à l'émotion, à échanger avec le public tout en l'emmenant dans leur univers, un vrai tour de force et un vrai bonheur à suivre sur scène, un bonheur partagé par les spectateurs.
Jean Philippe TROTIER
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