Pas facile pour un « petit groupe » d'ouvrir la soirée dans une salle pleine à craquer, cette mission c'était celle de « The white rattlesnake », mission qu'ils ont accomplie avec brio, culot et énergie.
« The white rattlesnake » est un duo batterie-guitare qui propose un mélange de rock bien énervé et de blues plutôt agressif, promesse de morceaux énergiques. Lorsque l'on examine le parcours des deux gaillards, c'est presque un miracle que ce duo fonctionne aussi bien. Frédéric Pepin, le batteur n'aime pas le blues, lui son truc c'est le métal et le guitariste/chanteur, Clément Maymard, déteste le métal mais adore le blues... pas facile quand on propose un groupe typé « blues-rock ».
Presque par miracle, le duo fonctionne, entre un batteur adepte de la double pédale, au jeu sec et énergique qui place des solos de batterie comme d'autres placeraient des riffs de guitare et un chanteur/guitariste à la voix grave et cassée, au jeu agressif qui joue du blues comme du rock. Ils ont trouvé un équilibre, après tout le rock (même hard) n'est t-il pas le fils naturel du blues, un fils qui aurait mis les doigts dans la prise....
Avouer qu'on déteste le blues en première partie d'un concert des Mountain Men, c'est culotté et le batteur l'a fait. Malgré cela « The white rattlesnake » ont conquis le public avec leur musique, leur humour et leur joie de jouer ensemble. Dans le public, on ressentait vraiment ce plaisir de jouer et la complicité qui les unit, c'est sûrement ça qui permet à leur duo de fonctionner malgré ou grâce à leur différence. Bien sur on pourra regretter une balance perfectible qui étouffait parfois la voix du chanteur mais le principal était là : le plaisir de jouer, l'énergie et la musique.
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Jean Philippe TROTIER.
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