Avec les crues qui ont envahi Paris, « Michael Wookey and The Toy Orchestra » ont du abandonner le navire de la Dame de Canton pour se réfugier sur la petite scène du Pop In et nous offrir une très jolie prestation.
« Michael Wookey and The Toy Orchestra », drôle de nom pour un groupe et pourtant ce nom est quasiment factuel. Vous avez bien lu, Michael Wookey se produit avec un « orchestre jouet » et pourtant sa musique n'est pas gadget, bien au contraire. Ne vous attendez donc pas à le voir reprendre « casimir » et autres chansons pour enfants, non on n'est pas dans ce trip là, la musique de Michael Wookey, c'est plutôt de la pop, anglaise bien entendu, matinée de sonorité blues, rock voire punk.
Bien sur vous pourriez vous demander le rapport avec le « Toy orchestra » et comment on peut faire sonner des « instruments jouets » sur ce genre de musique... eh bien pour tout vous dire moi aussi, même après le concert, je me le demande encore ! En paraphrasant Galilée, on pourrait dire « et pourtant elle sonne, cette foutue musique » et elle sonne même très bien.
On devine que le garçon est un fou de son, que sous cet aspect « délire », il y a un vrai travail, un vrai investissement et un peu de triche car l'orchestre n'est « purement » un orchestre de jouet, la section cuivre en particulier joue souvent sur des « vrais » instruments, Pauline joue sur une vraie contrebasse et parfois Michael Wookey abandonne ses mini-pianos, son accordéon de bazar pour un banjo.
Vous l'aurez deviné, l'important n'est pas là, l'important c'est le son, la musique parfois énergique, sombre et souvent mélancolique portée par la voix de Michael, l'important c'est l'émotion que l'on prend « dans la face » et au bout d'un ou deux titres, on en oublierait presque ces instruments bizarres pour écouter, ressentir et vibrer sur cette musique.
Jean Philippe TROTIER
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