A l'occasion du concert d'Emilie Simon à la Cartonnerie, Milamarina avait été sélectionnée pour en assurer la première partie. Bonne occasion en ce qui me concerne de découvrir une artiste que je n'avais ni vu, ni entendu et de qui on m'avait dit le plus grand bien.
Je ne savais juste d'elle que c'était une harpiste, de Reims, ayant l'habitude de composer dans une veine électro-pop, et pouvant s'entourer parfois d'une formation classique.
En gros, je n'en savais pas beaucoup. Une harpiste …. façon Alan Stivell ? Electro-pop.... un genre dans lequel j'ai parfois l'impression que l'on y met tout et n'importe quoi.... Musique classique …. ?
Je suis paumé là.
Bon, allez voyons voir la Bête.
Et bien c'est plutôt la Belle en fait.
Quand Marine Bailleul fait son apparition, petite fée élégamment vêtue, parée d’une superbe coiffe ( elle n’oubliera d'ailleurs pas de mentionner le nom du créateur) et juste éclairée par la lumière vacillante de quelques ampoules à filament, je pense savoir que je vais quitter quelques instants ( 35 min ) le béton de la Cartonnerie pour un univers onirique et fantastique, proche des ambiances de Tim Burton ( Stranger ).
Accompagnée par un batteur et un clavier, Milamarina arpège délicatement sa harpe, chante avec un joli filet de voix juste et cristallin. Les Stones ne s'y sont d'ailleurs pas trompés, Marine faisait partie des chœurs lors d'un récent concert pour You Can't Always Get What You Want.
C'est doux, malicieux, éclairé et ambitieux. La demoiselle et ses acolytes ont travaillé leurs compositions, sans pourtant perdre cette sublime et magique naïveté ( Dust It Off ). La harpe, la voix, les différentes nappes et effets rythmiques écrivent une histoire, un conte, mélancolique, noir et fragile ( Suleyman's Dream )
Parfois, pourtant, la fée devient espiègle et livre des morceaux pop-éléctro rythmés ( Ohohohooohoh ou Pull)
Le public a l'air captif et conquis, la famille est là, à l'image du papa en salle, qui rappellera à ceux qui ne l'aurait pas compris qui ils sont en train de voir.
Paumé peut être, mais qu'il est doux de se perdre dans l’univers de Milamarina.
Justine Caballina / Laurent Grigord - photos
Vincent Risbourg : texte
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire