Un festival sur deux jours à quelques kilomètres de Reims .... Pour un village qui compte à peine un millier d'habitants..... Mais quel travail !
La salle des fêtes de Courcy accueille la 6ème édition de ce festival mais elle ne ressemble plus à un endroit où mariages et baptêmes se déroulent, avec tontons relous et pièces montées présentées avec « Final Countdown » en fond musical et gélates vertes pour éclairer les mariés qui se font un bisou. Non, ici le dispositif mis en place pour accueillir est impressionnant, digne de vraies salles, aussi bien au niveau du son, des lights, que de l'accueil du public, et des artistes.
Alors que l’endroit se remplit doucement par un public familial, Grand Morse investit, que dis je, va bientôt envahir la scène.
La force de ces mammifères réside dans deux choses qui semblent évidentes : les compositions fédératrices et ravageuses d'une part, leur live, massif et ébouriffant de l'autre !
Le groupe attaque sur Bored, soit l'ennui en bon français du dico de l'étagère du haut..... Ça annonce clairement la couleur, ou la douleur à votre convenance. On est loin de « ce mortel ennui » de Gainsbourg, on se rapproche plutôt de « cette vivifiante énergie » de Grand Morse.
La voix et la présence du chanteur Olivier est impressionnante, son timbre vient te remuer les tripes, son énergie fait le reste. La complicité avec Renaud à son côté, aux claviers, pads et chants est évidente. Les deux se répondent, se cherchent, se complètent.
Time for you to run ! M.I.C. attaque avec un riff entêtant et outrageux, asséné par Guillaume le guitariste. Groove à l'attaque, puissance qui te renverse.
Rien n'est pauvre ici (POOR), on sent que le pachyderme a bossé. La section rythmique est assurée par deux têtes à casquettes à tendance mâles dominants, David au fûts et Simon à la basse. Si l'un est assis derrière ses toms, l'autre tourne, virevolte, éructe parfois dans le micro, grimpe et jamais ne redescend. Et tout ça en souriant comme des gamins de trois ans.
LOU (ou Hello You) est l’un des morceaux qui donne la nouvelle couleur musicale de Grand Morse. Pop solaire, moins brute mais toujours aussi vitale. Merde, en plus d'être fort, ça devient beau, !
Walls sera l'apogée de cette énergie. Le groupe, chanteur en tête, donne tout, cherche son souffle et une bonbonne d'O2.... On les croit morts, terrassés, c'est la fin.
Non, Grand Morse ne lâche rien, et ne vous lâchent pas.
Jean philippe Trotier - Justine Caballina - Laurent Grigord : Photos
Vincent Risbourg :Texte
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