Du haut de leurs 25 ans, les quatre garçons de Last Train arborent un look de bad boys anglais des années 60, et en cultivent le coté insolent ; ils fument sur scène, martyrisent leurs guitares, descendent dans le public pour jouer... certains trouveront ça génial, d'autres s'agaceront assez rapidement de cette "rock'n'roll attitude" un peu appuyée.
En interview ils disent faire la musique qu'ils aiment et qu'ils ont toujours écoutée ; le résultat c'est un rock mélodique un peu gras, aux guitares saturées et distordues, soutenues par une rythmique puissante et une basse envoûtante. Et puis il y a la voix grave et rocailleuse de Jean-Noël, qui contraste avec son physique d'étudiant. Le style de l'ensemble pourrait se définir comme un croisement du stoner rock bien roots d'un Brant Bjork et du shoegaze un peu crasseux de My Bloody Valentine.
Il est assez inhabituel et agréablement surprenant de sentir une telle maturité musicale dans un groupe de jeunes musiciens. Sur scène ils font preuve d'une belle énergie, et la frustration est grande de devoir arrêter les photos à l'issue des 3 premiers morceaux. Limite toujours un peu surprenante, surtout lorsqu'il s'agit d'un concert caritatif dans une salle à la jauge modeste.
Mais chez Arteos on ne cultive pas la rancune, et on retrouvera Last Train avec plaisir, dès qu'une occasion se présentera...
Olivier Guitard
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