Dans le cadre de l'opération « un été à Reims », la ville de Reims, que l'on surnomme parfois la belle endormie, ouvre un œil et nous propose un programme des plus alléchants. Nos derniers reports concernaient l'Estival du charabia qui se tenait au Cryptoportique, lieu qui accueille quasiment tous les week-ends des concerts dignes d'intérêts.
« Un été à Reims » ce n'est pas seulement ça, c'est aussi du jazz. Non, ne fuyez pas, oubliez vos préjugés, soyez curieux !!
Eh oui ! le jazz est une musique vivante qui s'écoute en live, qui n'est pas réservée à quelques spécialistes, c'est une musique qui peut aussi bien être populaire (au bon sens du terme) que très pointue mais c'est d'abord une musique faite pour être jouée en public et le concert de ce soir en est la preuve flagrante.
Le Jazzus Cotton Band est composé de 5 musiciens : Jean Baptiste Berger (clarinette, Saxo), Marcel Ebbers (Contrebasse), Christophe Lartilleux (Guitare), Nicolas Lassus (Trompette), Mathias Neiss (Batterie). Cinq musiciens qui ont l'envie de faire danser sur des swings endiablés et de retrouver l’ambiance folle des clubs des années 1920-1930, de jouer et faire connaître un aspect festif du jazz.
Faire découvrir le jazz sous un aspect festif n'empêche pas d'être exigeant sur les morceaux et les interprétations, bien au contraire : aller puiser dans le répertoire « classique » de ce genre est une garantie, faire confiance à des interprètes de haut niveau est une autre garantie et à tout cela, cerise sur le gâteau, vous pouvez ajouter la joie évidente de jouer ensemble et de partager avec l'auditoire.
L'ensemble de ces ingrédients nous a donné une belle soirée, des spectateurs nombreux et attentifs, une furieuse envie de taper des pieds et des mains et des grands sourires à la fin du concert. Vous l'aurez compris ce fut une soirée réussie.
Lorsque l'on associe cette soirée à la précédente du 9 juillet (organisée aussi par « Jazz Us ») qui présentait un jazz plus « créatif » et qui fut aussi un beau succès, on comprend que bien présenté, le jazz peut rester une musique exigeante tout en étant populaire.
Jean Philippe TROTIER
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