Ce gars est fou, Nicolas Jules fait partie de ceux que l'on qualifie rapidement de doux dingue, de ceux qui nous transmettent leur jolie folie avec des mots et de la musique mais si cela n’était qu'apparence. Eh oui si on se place de l'autre coté du miroir, c'est sûrement nous qui sommes un peu fous ? Fous d'être trop droits, trop raisonnables, dingues de ne pas rêver assez. Suivre un concert de Nicolas Jules c'est être comme Alice qui suit le lapin blanc de l'autre coté du miroir !!
Suivre Nicolas Jules de l'autre coté du miroir est un vrai bonheur, la dernière fois que j'avais été voir le bonhomme en concert, ils étaient trois et c'était près Épernay et déjà le voyage avait été fabuleux (sûrement un de mes plus beaux concerts de 2018). Ce jeudi soir, le bonhomme était venu seul avec sa guitare dans la cave de l'Ogresse pour nous offrir un moment merveilleux de rêve, de folie, de rire et d'émotion.
La salle de l'Ogresse est une petite salle située dans la cave du café mais ici pas de cave voûtée à la mode « saint germain des près », non ici, c'est le vingtième arrondissement, c'est une vraie cave en brique et en béton, avec des tuyaux qui passent sur les murs et sur le plafond... pas glamour mais c'est pas grave car l'Ogresse c'est surtout une de ces petites salles qui permet une vrai intimité avec l'artiste, quelques dizaines de spectateurs, une scène à peine surélevée, quelques projecteurs et ça roule !!!
Concert en guitare-voix donc mais forcement pas comme d'habitude, guitare électrique (qu'il aurait achetée sur le bon coin, mais ça c'est pas sur!) branchée sur un ampli de basse et partie chant sans micro ! Pourquoi pas ? Le contact avec le public est immédiat, il l'accroche avec son humour ravageur et il le ferre avec ses textes poétiques et c'est un vrai bonheur de le suivre, de s'amuser de ses pitreries, de s'émouvoir de ses textes ciselés, de découvrir plein d'anciennes chansons de manière très intime.
Et comme, dirait Bruel, rendez vous dans dix ans, car Nicolas Jules fait un passage tous les 10 ans dans cette salle depuis 1997... mais bien sûr, n'attendez pas 10 ans pour être bousculé, il va sûrement passer par chez vous avant !
Jean Philippe TROTIER
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