Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu les amis de « La Villa Ginette », ils se faisaient un peu rares ces temps ci et c'est bien dommage. Pensez donc la dernière fois que je les ai chroniqué (non, ce n'est pas un gros mot), c'était il y a 4 ans quasi jour pour jour et c'était comme aujourd'hui pendant l'excellent festival de Courzik. Bien sur, en 4 ans ils n'ont pas chômé et plusieurs choses ont changé : un nouveau bassiste, un nouvel album (30 millions d'amis en 2017) et un nouveau clip tout chaud (prof de math).
Au delà de ça, leur musique a aussi évolué, une ambiance plus électrique, voire électro parfois, se fait entendre, ils assument très clairement leur credo le « rap'n roll » en mélangeant les influences. Leur musique se fait plus urbaine s'éloignant du « manouche » qui était présent les premières années.
Ce virage électrique se ressent particulièrement lorsqu'ils reprennent des anciens titres en les arrangeant d'une nouvelle manière. Le phrasé de Rémi et les rythmes donnent l'ambiance hip-hop des morceaux. Rassurez-vous, ils n'ont pas abandonné la langue française, bien au contraire ils mettent la musique au service des mots, mots souvent humoristiques, mots au second degrés, mots plein d'auto dérision, mots qui claquent...
Pour les 10 ans du Courzik, la Villa Ginette nous a proposé une jolie set-list en nous présentant des nouveaux morceaux et quelques anciens ré-arrangés, voilà qui donne envie de les voir plus longtemps. On pourra juste regretter une balance perfectible qui ne permettait pas aux spectateurs des premiers rangs d'apprécier comme il se doit la voix du chanteur. Malgré tout, l'important était là : une belle énergie et des promesses musicales passionnantes.
Jean Philippe TROTIER
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